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Fin mars 2005, malgré la situation politique, Alexandre, Bénédicte et leurs trois enfants (Astrid, Hélène et Louis) ont maintenu leur trek "Aux portes du Mustang". On les remercie du fond du coeur, de même que tous ceux  qui sont venus ce printemps de cette marque de confiance. C'est grâce à eux que Trinetra sera là pour vous accueillir cet automne ...

C'est toujours avec beaucoup de plaisir que nous recevons vos carnets de voyage, mais on doit dire que celui là nous a fait encore plus plaisir que tous les autres parce qu'il montre clairement que, même si la situation politique est difficile pour nous les népalais, il est toujours possible pour vous de découvrir notre pays dans de bonnes conditions.

Nous avons été vraiment très heureux de recevoir le mail ci dessous qui accompagnait le carnet de voyage et nous espérons que leur exemple convaincra tous veux qui hésitent encore à venir visiter notre pays!

 
"Voici les notes condensées que mon fils Louis et moi avons prises (séparément) lors de notre séjour familial au Népal (Pâques 2005). Après quelques tergiversations pour raisons politiques, nous avons enfin confirmé notre voyage : Bien nous en a pris !
Alexandre"

Bénédicte, les 3 enfants (Astrid, Hélène et Louis) et moi arrivons à l’aéroport de Katmandou en fin d’ après midi après une escale à Abu Dhabi (imaginée comme une contrainte, elle permet au contraire d’assumer facilement le décalage horaire). L‘aéroport est peu fréquenté, peu éclairé. Après une longue attente, on se réjouit de retrouver tous les bagages, y compris ceux confiés par les amis français de Trinetra. Harka nous attend dehors avec une petite pancarte à notre nom et des colliers de fleurs : quel accueil ! Bénédicte est émue aux larmes, le rêve prend forme. Le trajet depuis l’aéroport à l’hôtel nous fait découvrir un autre monde : l’Asie. Nous sommes sciés par cette agitation, ça grouille de vie.

Arrivée et installation à l’hôtel Harati, choisi pour son jardin, havre de paix de cet établissement à l’atmosphère un peu compassée.


27 mars :
Harka est venu nous conduire au siège de Trinetra pour le briefing. Là encore, nous avons le sentiment d’être accueillis comme des amis plutôt que des clients. Nous prenons connaissance des (bons) résultats scolaires des enfants transmis par courriel : la bonne humeur monte encore d’un cran et nous restons bavarder un moment.
Nous traversons la vieille ville vers Durbar square, le chemin est un spectacle : mendiants, petits commerces, viandes couvertes de mouches, mutilés…le tout dans un vacarme de klaxons et de motos. Dément ! Visite en passant par freak street : guère de souvenir de la grande époque.

Un petit guide s’impose et nous fait la visite. Les enfants apprécient son entregent et le coté vivant, il ne me reste plus qu’à fermer mon « routard » et écouter. L’après-midi, nous partons pour Swayambunath en rickshaw! Les enfants sont ravis au début, puis pris de compassion lorsque le relief devient moins favorable. Pour finir, nous descendons tous  et poussons avec les conducteurs en nage. La montée vers le temple emprunte un long et raide escalier. Le site lui-meme et la vue sur la ville valent largement le coup. Hélène mitraille avec l’appareil photo. Le retour se fera en taxi (plus adapté). Le soir à l’hôtel, nous vérifions et trions soigneusement les bagages à emporter pour le trek.

                   

28 mars :
Lever matinal pour le départ en minibus vers Pokhara-Birethani. Route bondée de camions et bus, très peu de voitures particulières. Pollution! Les porteurs et le guide nous accompagnent. Beaucoup de barrages militaires impressionnants (mitraillettes, sacs de sable, chevaux de frise) en raison de la menace maoïste. Nous les franchissons toutefois facilement grâce à la mention «tourists only» apposée sur le minibus et…notre look occidental. Les paysages sont superbes : champs cultivés, charrues à bœufs, femmes en sari et enfants, collines et montagnes; nous prenons connaissance du pays. Le terminus de la route nous laisse une demi-heure de marche avant le premier village. Cette fois, le trek commence et nous en sommes tout émoustillés. Les porteurs assemblent nos sacs avec une sangle qu’ils soutiennent sur leur front, comme dans Tintin au Tibet! Arrivés au Lodge, nous leur apprenons à jouer aux cartes (valet de pique). Ils pouffent comme des gosses et rapidement leur rire devient très communicatif. Ca commence fort.


29 mars :
Lever pas trop matinal et breakfast copieux. La brume de la veille fait place à un merveilleux soleil.  Le Macchapuchare apparaît isolé et superbe. Je suis subjugué par le spectacle.

La marche est variée, beaucoup de petits villages très vivants, ça grouille d’enfants, Namasté, Namasté,… A chaque fois, c’est le même accueil charmant, jamais insistant. Le chemin se compose d’escaliers à larges pierres taillées. L’ambiance est excellente, les enfants marchent bien. Fin de journée un peu raide et chaude, puis couverture nuageuse progressive. Lodge sympa et parties de cartes avec les porteurs et Bimal (notre guide).

La nuit est froide.

 

30 mars :
Joli chemin forestier, facile. Splendides  rhododendrons géants qui font le bonheur de Bénédicte. Les enfants se moquent gentiment de son émerveillement puéril. Nous rencontrons d’autres trekkeurs dont une française seule avec son guide (Desh, de Trinetra) qui fait le tour des Annapurnas. Elle nous annonce que l’armée est arrivée à Ghorepani et que les maoïstes ont fui, et avec eux la perspective de se faire taxer. On finissait par les oublier! Le déjeuner a lieu dans une clairière magnifique, un balcon ensoleillé qui domine la vallée. Nous paressons un moment, tout à notre plaisir. On arrive tôt à Ghorepani, village un peu plus fréquenté. Louis, que les porteurs ont rapidement adopté comme mascotte, est prié à une partie de volley avec les villageois, puis assiste en cuisine à la confection du dîner. Bimal et les porteurs nous offrent des fruits: un luxe à cette altitude. Ils renouvelleront plusieurs fois cette attention, ils apparaissent dans leurs mains comme par prestidigitation.

Astrid a un peu de fièvre et nous en sommes légèrement inquiets pour la poursuite du trek.

 

1 mars :

Nuit épouvantable: d’ abord la musique des porteurs, ensuite un froid glacial. Le Lodge est en bois ajouré, il gèle dehors et mon sac est vieux et insuffisant: impossible de dormir.

A 5h30, Bimal vient nous «réveiller» pour le lever du soleil à Poon Hill. Bénédicte et moi décidons de laisser les enfants dormir, échaudés par l’état d’Astrid la veille. La montée est rapide et un peu essoufflante à 3200 mètres, le spectacle ajoute à notre souffle déjà court: Dhaulagiri, Annapurna, Macchapuchare,… s’allument les uns après les autres au lever du soleil. Nous ne sommes pas seuls : japonais et caméras comme kangourous avec leurs petits.
Au retour, nous éveillons les enfants, en forme (ouf !)

La température monte vite sous le soleil radieux, la descente initiale vers Tatopani est un enchantement : sommets enneigés à travers les rhododendrons géants. Nous savourons ces moments de plaisir

Nous nous arrêtons pour le lunch chez une jolie jeune femme rencontrée 2 jours plus tôt sur le chemin d’ Ulleri. Dumbar (seul porteur célibataire) est à la fête. Après une longue pause, nous entamons une descente interminable vers Tatopani. La température augmente encore,
d’ autant plus que nous traversons maintenant une zone largement déboisée (et son inévitable corollaire, les glissements de terrain, quelquefois  tragiques comme nous l’explique Bimal qui a vu sa maison détruite).

Bénédicte souffre du genou dans la descente qui devient pénible. Nous arrivons enfin à la Kali Gandaki où nous croisons plusieurs caravanes d’ânes venant du Mustang. Tatopani est un carrefour caravanier, connu aussi pour les sources d’eau chaudes qui sont les bien venues et où nous  passons une heure. Elles constituent l’attraction principale des enfants.

 

1er Avril

Départ avec vue somptueuse sur Nilgiri sud, mais petite forme en ce qui me concerne.

Arrêt à midi près d’une cascade où les enfants se rafraîchissent. Je ne suis pas bien du tout et ne peux rien avaler. Il fait chaud mais un petit vent atténue cette impression. La montée m’est pénible quoique sans difficulté. Nous arrivons à Ghasa dans un endroit arboré, peu fréquenté. Avant cela, check point de l’armée après un pont. Un peu de stress car Bimal ne retrouve pas les papiers de suite. Au Lodge, je garde le lit sans pouvoir manger, malgré toute la sollicitude de Bimal qui m’a fait préparer un potage. Je grelotte (39°) et crains de ne pouvoir repartir le lendemain. Heureusement, Bénédicte veille avec les médicaments.
 


 2 avril :
Ouf, je me sens mieux et n’ai plus de fièvre. La vallée de la Kali Gandaki que nous remontons depuis 2 jours s’élargit progressivement, le dénivelé diminue et la végétation s’estompe. Nous traînons un peu pour les photos et Bimal nous houspille gentiment. L’après-midi, le temps se couvre et une fine pluie surgit, qui ne nous mouille guère. Nous arrivons à l’étape de Tukuche, visitons un petit temple bouddhiste qu’une vieille dame vient ouvrir pour l’occasion. Les porteurs sont tout sauf pieux, et font tourner les moulins à prières à tour de bras en rigolant puis s’époumonent dans de longs instruments à vent pour le plus grand plaisir de Louis qui tente d’en faire autant.

Le dîner est servi sur une table basse, en fait elle est enfoncée (creusée) dans le sol, les banquettes ne sont élevées que de 10 cm. Les jambes pendent dans cette «fosse» qui est entièrement couverte par la nappe. Au début du repas, une petite fille vient y déposer un feu de braises, du meilleur effet.


3 avril :
Comme chaque matin, nous découvrons sous le soleil la vue incomparable que la brume vespérale nous masquait: Nilgiri et Tukuche peak. En chemin, nous traversons Marpha, joli village tibétain avec un beau monastère bouddhiste. Jomsom et son aéroport, sans intérêt si ce n’est le beau soleil dont nous profitons sans mesure
lors de la pause de midi.  
Ensuite, le décor devient entièrement minéral. La Kali Gandaki est presque à sec. Le vent soulève une fine poussière, le soleil brille. Nous croisons des cavaliers tibétains. C’est très beau et impressionnant. Nous adorons cette journée qui s’annonçait pourtant plus monotone. La marche est longue mais quasi plate. A Kagbeni, les chambres sont pleines de cancrelats : la gent féminine est horrifiée.

4 avril :
Visite matinale d’un petit temple bouddhiste charmant mais austère, par un moine fort loquace.

Poste frontière du mustang. Ensuite, montée raide mais superbe vers Muktinath qui dégage les sommets. Louis est à la peine, il a les larmes aux yeux en arrivant : il n’a pas dosé son effort et l’altitude se fait sentir à près de 4000 mètres. Après un moment de repos, nous visitons le monastère, lieu de pèlerinage connu, entouré de murs sur tout son périmètre. Nous retrouvons les sadus croisés en chemin. Flamme éternelle (gaz), fontaines, temples hindouistes et bouddhistes. Peu de visiteurs. C’est un peu l’aboutissement du trek. Les exclamations des porteurs de Herzog et Lachenal (Muktinath ! Muktinath !) décrites dans « Annapurna premier 8000 » me reviennent en mémoire.

  

5 avril :
Mauvaise nuit : rhume=nez bouché=hypoxie=maux de tête. Bénédicte se réveille et me donne des médicaments : je récupère.

Journée exempte de nuages, féerique. En redescendant, nous croisons de nombreux pèlerins, certains fort âgés. Le lit de la Kali Gandaki est extrêmement venteux : le vent est cette fois de face et nous couvre de poussière. Douche chaude à l’étape de Jomsom : une jouissance!

Dernière veillée avec nos compagnons : pop corn, Everest beer et chansons : Bimal entonne «alouette, gentille alouette…»

6 avril :
Nuages matinaux (inhabituels). Le vol de retour vers Pokhara est postposé. Canceled ? Non, fait l’aubergiste de la tête. De fait, avec quelques heures de retard et avant que le vent ne se lève et n’empêche tout atterrissage, l’avion arrive de Pokhara,

charge et repart aussitôt. Un Anglais fait du scandale pour bénéficier d’une place avec vue : un népalais docile déguerpit.

En fait, le vol se révélera décevant en raison des nuages qui masquent les sommets, seul le Dhaulagiri émergera.

Arrivée dans la douceur de Pokhara. Hôtel vieillot, charmant et…quasi vide. Déjeuner au bord du lac: il fait chaud mais on savoure le farniente. L’après-midi, on loue de vieux vélos chinois avec Bimal (resté seul avec nous) pour une ballade le long du lac. Pokhara nous parait cool, on y voit des hippies sur le retour, on y entend la musique de l’époque. Dîner pizza avec Bimal qui apprécie: on le croyait incapable d’avaler autre chose que le dhal bat !

 

7 avril et 8 avril 
Les maoïstes ont décrété la grève et l’interdiction de circuler. Nous décidons, sur les conseils d’ Harka, de regagner Katmandou en avion. Toutes nos places ont été réservées du coté gauche, de manière à bénéficier de la vue sur l’Himalaya : délicate attention. Bimal rentrera en bus escorté par l’armée. Nous le retrouverons le lendemain à l’hôtel. Il se propose de nous escorter lors des 2 journées qu’il nous reste pour visiter la vallée de Katmandou (Patan, Bhaktapur, Pashupatinath,…).

Notre voyage se termine, avec le sentiment d’avoir trouvé plus que ce que nous étions venus chercher. Les enfants, sceptiques au départ, ont adoré et nous avons passé en famille des moments privilégiés. Merci à Bimal et aux porteurs pour leur gentillesse et leur bonne humeur, malgré les événements difficiles, voire tragiques que leur jeune âge a déjà connus: une leçon.

Merci à Trinetra pour un trek bien balancé, jamais monotone.

Alexandre

 

 

 

 

                                    

 

 

MARS 2005,  les Portes du Mustang en famille
 
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