LE SIKKIM

AGENCE NEPALAISE TREKKING EXPEDITIONS VOYAGES CULTURELS

Population
Les populations les plus anciennes du Sikkim sont des Lepchas, parlant des langues tibéto-birmanes et d'aspect plus ou moins mongoloïdes. Ils sont généralement pasteurs ou agriculteurs, et pratiquent un bouddhisme plus ou moins teinté d'animisme. Ils sont très minoritaires dans la population. En effet, le Sikkim a été progressivement peuplé de Tibétains, souvent pasteurs et caravaniers. Ceux-ci représentent plus du tiers de la population. Cependant, les hindouistes venus du Népal et de l'Inde forment la majorité de la population. C'est parmi eux que se recrute la plus grande partie des agriculteurs.
75% des Sikkimais sont d'origine népalaise. Les Lepchas ne représentent plus que 15 % de la population. Les autres habitants sont des Bhutias, d'origine tibétaine, et des indiens venus de la plaine.
Economiquement et sexuellement libre, les Bhutias, ethnie venue du Kam au Tibet, a la particularité d'être une société matriarcale. La polyandrie est chez euxtrès répandue. Ce sont des nomades, qui aiment la fête, la musique, le tir à l'arc et planter leurs tentes au bord des rivières

Sanctuaire himalayen dressé entre les touffeurs du Bengale et les solitudes du Tibet, le Sikkim, autrefois un royaume, est aujourd'hui le vingt-deuxième État de la République de l'Inde. Encore peu connu des voyageurs, il a toujours attiré les mystiques. Un voyageur y entendit l'appel de l'altitude, comme les innombrables pèlerins bouddhistes qui n'ont cessé d'arpenter cette terre d'éveil. Ils y plantent aux sommets des drapeaux de prière pour que le vent emporte au plus loin leurs incantations.
Il est un des plus petits États de l'Inde, puisqu'il ne s'étend que sur 7 096 km² et ne comptait que 406 457 habitants lors du recensement de 1991, dont une quarantaine de milliers résidaient dans la capitale, Gangtok.

Géographie
Le Sikkim, (voie de passage entre l'Inde et le Tibet) dont la capitale est Gangtok, est un État indien jouxtant le Tibet, le Népal et le Bhutan. Les paysages sont extraordinaires et de nombreux sites offrent de superbes vues sur toute la chaîne himalayenne, en particulier sur le Kanchenjunga, troisième plus haut sommet du monde. Des murailles montagneuses (Kanchenjunga et Chola) le séparent du Népal
et du Bhutan.

Les plus hautes régions du Sikkim sont à plus de 8 000 m d'altitude, mais les plus basses, très restreintes il est vrai, sont aux environs de 200 mètres. L'organisation de l'espace est donc essentiellement fonction de l'étagement.
Au sud, quelques vallées appartiennent à la zone tropicale, avec une forêt de feuillus de climat chaud et des cultures de riz. La partie la plus vivante du pays s'étend entre 1 200 et 2 200 m environ, avec un climat de type déjà tempéré, une forêt de feuillus semblables à ceux de l'Europe occidentale.
La culture dominante est celle du maïs, associée à celle de l'orge, de l'avoine, des cardamomes. L'élevage repose sur l'utilisation des yaks, mais aussi d'un hybride yak-vache, le zomo. Les fonds
de vallée, très étroits à cette altitude, où l'empreinte glaciaire est faible, sont assez peu occupés.
Les hommes sont installés sur des versants, soigneusement aménagés en terrasses, sur lesquels
les habitations se dispersent. Il n'est pas rare de voir un même groupe humain exploiter des champs étagés sur plusieurs centaines de mètres de dénivelé, voire sur plus de mille.
De 2 200 à 3 600 m environ règne un climat tempéré froid, avec encore des feuillus, mais moins
de défrichements. Le maïs cède ici la place au blé, aux pommes de terre. La forêt de conifères, entre
3 000 et 3 600 m, est utilisée comme zone pastorale, avec d'importants mouvements de troupeaux, car la neige y est assez abondante chaque hiver. Cet élevage utilise aussi la zone des alpages,
de 3 600 à 5 000 m environ, au-dessus de laquelle commencent les neiges persistantes.

Relief
Terre de sommets dominée par les 8 598 mètres du massif de la Kanchenjunga (la montagne-déesse), le Sikkim est pourtant surnommé la "vallée du riz". Ici, les extrêmes se rejoignent pour le plus éclatant des mariages de la démesure climatique. En quelques heures, on passe de la jungle aux terrasses à fourrage, des fermes où on entrepose le thé aux glaciers et aux neiges éternelles du mont Pandim

Climat
Le Sikkim est soumis au régime de la mousson, qui remonte de la plaine du Gange pour arroser les contreforts de l'Himalaya pendant trois mois, de juin à août. Les précipitations dépendent de l'altitude et de l'exposition des reliefs aux pluies de mousson. L'altitude constitue un facteur climatique essentiel. Dans le haut Himalaya, les températures restent froides toute l'année, mais les neiges éternelles ne descendent pas en dessous de 5.000 mètres.
Les meilleures saisons pour se rendre au Sikkim sont donc avant et après la mousson en avril-mai et octobre-novembre.

LE SIKKIM

Religion
L'Hindouisme et le Bouddhisme sont les deux religions pratiquées et omniprésentes au Sikkim, où il existe un dieu pour toutes choses.
Curieusement malgré une religion hindouisme majoritaire, on ressent l'esprit bouddhiste partout
Les populations Indo-népalaises sont généralement hindoues, alors que les populations Tibéto-népalaise sont bouddhistes.
Les rites sont similaires et certains temples sont partagés entre les deux confessions.
Les hindouistes, représentant 75% de la population, ont également adoptés beaucoup de traditions animistes locales.

Ganesh, fils de Shiva, est
le maître de tous les esprits malfaisants. C'est est un dieu débonnaire, très populaire
et très vénéré.

Le monastère de Rumtek

Ce magnifique monastère bouddhiste fondé par feu Gyalwa Karmapa, le 16^émeKarmapa, chef de la secte Kagyupa. Echappé du Tibet à l'invasion chinoise
de 1959, il fit construire la réplique exacte de son monastère Kagyu de Thurpu au Tibet. Il y fit transférer son trésor. Exposé derrière la salle principale de prières, le reliquaire schorten du 16^émeKarmapa est particulièrement magnifique. Sa structure en or et en argent est incrustée d'énormes morceaux de turquoise. Ce monastère est le siège international des centres Karma Kagyu.
Les festivals principaux de Rumtek ont lieu en février-mars et en mai-juin.

Economie
L'économie du Sikkim est encore très repliée sur elle-même, bien que les richesses minérales soient importantes (minerai de fer, cuivre, antimoine, bismuth, plomb, zinc...
Elle est essentiellement basée sur l'agriculture. La culture dominante est celle du maïs, associée à celle de l'orge, de l'avoine, des cardamomes. Le Sikkim est le principal producteur de cardamome en Inde.
L'élevage repose sur l'utilisation des yaks, mais aussi d'un hybride yak-vache, le zomo. Les fonds de vallée, très étroits à cette altitude, où l'empreinte glaciaire est faible, sont assez peu occupés. Les hommes sont installés sur des versants, soigneusement aménagés en terrasses, sur lesquels les habitations se dispersent
Le véritable intérêt du Sikkim est ailleurs, dans sa position sur une route transhimalayenne qui fut très fréquentée (autant que toutes les autres tout le long de la chaîne).

GANGTOK
La capitale du Sikkim est à l'image de l'extraordinaire diversité ethnique de ce pays. Dans cette ville joyeuse et animée, agrippée à flanc de montagne, les Leptchas côtoient, les Népalais, les Tibétains, et les Indiens de la plaineGangtok possède aujourd'hui de nombreux immeubles modernes, mais certaines parties de la ville ont préservé une ambiance qui évoque le mythique Shangri La.
L'institut gouvernemental de l'artisanat rural, ce centre vous propose d'observer les artisans locaux au travail et dispense ses compétences aux jeunes filles et garçons.
Do-Drul Chorten – un des principaux stupas du Sikkim - fut érigé par le feu Vénérable Trulsi Rimpoche en 1945-46. Il contient un mandala de Dorji-Phurpa, des textes sacrés, des mantras et est entouré par 108 moulins à prières.
L'institut Namgyal de Tibetologie – situé près de Chorten – entrepose la plus grande collection d'antiquités et reliques tibétaines en dehors du Tibet. Egalement mondialement renommé pour l'étude de la philosophie et de la religion bouddhiste, c'est un trésor de thankas rares, d'icônes bouddhistes et d'objets d'art.

Le lac Tsomgo 3753m

Le Kangchenjunga 8598m

Flore et faune
De toutes les teintes, de toutes les tailles, les orchidées sont la parure du Sikkim. On en trouve jusqu'à 3 000 mètres d'altitude. Aux côtés de ces aristocrates du règne végétal, on peut voir quatre mille espèces différentes de fleurs, des rhododendrons, des magnolias, mais aussi des plantes étranges comme l'Arisaema griffithii qui ressemble à un cobra.
La richesse de la faune n'est pas en reste: pandas, daims musqués, léopards, ours noirs, mouflons... et plus de 500 espèces d'oiseaux.

Monastère
Parmi les nombreux monastères, celui d'Enchey, à environ 2 km sur une petite colline surplombant Gangtok, fut érigé par Lama Drupthob Karpo, un maître Tantrique connu pour son pouvoir de voler. Construit au début de ce siècle, il suit la tradition Nyingmapa et possède une architecture de style pagode, unique parmi les monastères du Sikkim.

Pieds de cardamone

Alphabétisation (chiffre 2001)
Hommes	77%
Femmes	61%
Total	70%

Orchidée
C'est la fleur nationale du Sikkim qui en possède, plus de 600 variétés. La plupart fleurissent en septembre, mais en avril-mai vous pourrez assister à Gangtok, à une exposition de cette fleur. A 14 km de Gangtok, le Saramsa Orchidarium, possède 450 espèces d'orchidées.

Cueillette du thé

Langue
Les langues traditionnelles du Sikkim sont un dialecte du tibétain, le vbras-ljongs-skad (souvent écrit drejonke), le lepcha et le limbou, trois langues tibéto-birmanes.